Programme Copernicus : lancement de Sentinel 1B

publié le 26 avril 2016

Lundi 25 avril 2016 : depuis Kourou, une fusée Soyouz a placé en orbite le satellite Sentinel 1B qui rejoint ainsi les trois premiers satellites du programme européen Copernicus

Avec le lancement de son quatrième satellite, Sentinel 1B, à Kourou par une fusée Soyouz le 25 avril, le programme européen Copernicus d’observation de la Terre continue son déploiement.

Le forum national des utilisateurs Copernicus 2016 s’est déroulé le 18 avril dernier au Ministère de l’environnement à La Défense. Il a été l’occasion d’informer sur l’actualité du programme, en particulier pour ce qui concerne les services de surveillance des milieux environnementaux et du changement climatique et les données satellitaires disponibles.

Le programme Copernicus

Rappelons que Copernicus n’est pas seulement un programme spatial, c’est avant tout un programme dont l’objectif est de fournir six services en lien avec l’observation et la surveillance de la Terre.

4 de ces services sont opérationnels :

2 services sont en cours de développement :

Le programme s’appuie sur 3 composantes :

  • la composante spatiale (coordonnée par l’agence spatiale europénenne ESA) avec la mise en œuvre d’une constellation de six séries de satellites Sentinel (Sentinel 1 à 6). Actuellement, 4 satellites sont en orbite :
    • Sentinel 1A et 1B : imagerie radar haute résolution
    • Sentinel 2A : imagerie optique haute résolution (exemple)
    • Sentinel 3A : altimétrie, température et couleur de surface.
  • Copernicus recueille également les images en provenance d’autres programmes appelés "missions contributrices" parmi lesquelles on trouve les satellites français SPOT et Pleiades.
  • la composante in-situ (coordonnée par l’agence européenne de l’environnement AEE) qui s’appuie sur les réseaux d’observation in-situ existants des États-membres et internationaux.
  • la composante des services à l’utilisateur (coordonnée par la Commission elle-même) : le programme suit une politique de diffusion des données libres, ouvertes et gratuites.

Pour en savoir plus, consulter le point sur Copernicus publié par le CGDD.

Focus sur le service de surveillance des terres

Le service de surveillance des terres fournit des informations géographiques sur la couverture et l’usage des sols, sur l’état de la végétation et sur le cycle de l’eau. Il permet également de suivre les changements et les perturbations de ces états. Il y a trois composantes :

  • La composante globale produit régulièrement (environ tous les 10 jours) des variables biophysiques à une résolution kilométrique sur l’ensemble du globe, concernant l’état de la végétation, le bilan d’énergie et le cycle de l’eau.
  • La composante pan-européenne produit (tous les 3 ans) des couches de données à haute résolution (issues d’images de résolution 20m) décrivant cinq principaux types d’occupation du sol, surfaces artificialisées, zones forestières, prairies (zones agricoles), zones humides, et plans d’eau de petite taille. C’est la composante pan-européenne qui met également à jour (tous les 6 ans) les données d’occupation du sol Corine Land Cover (dernière production pour 2012).
  • La composante locale vise à fournir des informations précises et plus détaillées sur l’occupation et l’usage des sols dans des zones sensibles sujettes à des défis environnementaux spécifiques, comme les grandes zones urbaines européennes (atlas urbain), les berges des rivières européennes (zones rivulaires) et certaines zones Natura 2000 pour la biodiversité.

En plus des composantes ci-dessus, le service prend également en charge la production ou l’harmonisation de données de références pan-européennes (MNT et données hydrographiques).

Comment accéder aux données

Pour les utilisateurs français, le CNES a mis en œuvre la Plate-forme d’Exploitation des Produits des satellites Sentinel (PEPS), accessible à l’adresse : http://peps.cnes.fr

C’est le moyen le plus efficace actuellement pour accéder aux données. Celles-ci ne sont pas limitées à la couverture du territoire national, il s’agit d’un véritable site miroir de celui de l’ESA.

Sur le site de Copernicus, on consultera plus particulièrement le portail Sentinel Online pour être informé sur les données disponibles.
On peut procéder à la recherche et au téléchargement sur le Sentinels Scientific Data Hub.

Les images en provenance des "missions contributrices" font l’objet de conditions d’accès spécifiques qui sont détaillées sur le portail de Copernicus.